Isabelle Coutant-Peyre

La cour d'assises spéciale de Paris a délibéré, au terme de trois mois d'audience intense. Ce procès inédit a-t-il répondu aux attentes ?

La cour d'assises spéciale de Paris a rendu son verdict ce mercredi après-midi au procès des attentats contre «Charlie Hebdo» et l'Hyper Cacher.

Près de six ans après l'électrochoc des attentats de janvier 2015, la cour d'assises spéciale de Paris a prononcé mercredi des peines allant jusqu'à 30 ans de réclusion...

Des peines allant de quatre ans d'emprisonnement à la perpétuité ont été prononcées à l'encontre des accusés reconnus coupables pour leur rôle dans la préparation des attentats de janvier 2015.

Dernier jour des débats et derniers mots : des avocats de la défense, mais aussi des accusés eux-mêmes, comme le veut la procédure. Les onze hommes se sont exprimés une dernière fois avant que la cour ne se retire pour délibérer. Elle rendra son verdict mercredi.

Elle a représenté des membres d'Action directe, le négationniste Roger Garaudyou, le chef du « gang des barbares ». Et, dans le procès des attentats de janvier 2015 qui a repris le 2 décembre, l'avocate défend Ali Riza Polat, le principal accusé. Fidèle à sa réputation, elle fait souvent preuve d'outrance, voire d'indécence. Même s'il lui arrive parfois de taper juste.

L'audience a été interrompue durant un mois. Elle a repris mercredi dans une ambiance tendue, entre un accusé qui se dit souffrant et le président qui estime que celui-ci pourrit le procès.

Lors de l'audience du 23 novembre, les avocats de la défense comme ceux des parties civiles ont renouvelé leur opposition à l'ordonnance soutenue par Eric Dupond-Moretti, visant à faire comparaître l'accusé, Ali Riza Polat, à distance, avec ou sans son accord.

Selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, le président va "donner des perspectives" lors de son allocution mardi soir.

Des syndicats de magistrats et d'avocats vont saisir le Conseil d'État contre une ordonnance du gouvernement permettant l'usage de la visioconférence aux assises pendant l'état d'urgence sanitaire, ont-ils annoncé vendredi 20 novembre.

Face au seul accusé présent jugé pour "complicité de crimes terroristes", la justice a peiné, lundi 26 octobre, à sortir d'un interrogatoire cacophonique.

Cet accusé de 36 ans est l'un des seuls présents dans le box à être relié aux frères Kouachi, mais ses différentes versions fragilisent l'accusation.

Le tribunal a également condamné le polémiste à verser 8 000 euros à chacune des deux associations qui s'étaient constituées parties civiles.

Les accusés sont suspectés d'avoir aidé, à des degrés divers, les auteurs des attentats commis à "Charlie Hebdo", Montrouge et à l'Hyper Cacher. Jeudi et vendredi, ils se sont défendus de toute implication dans des actes terroristes.

« Je paie mon amitié avec Amedy Coulibaly », a affirmé, vendredi 3 septembre, Ali R. P., le principal accusé du procès devant la cour d'assises spéciale de Paris. Soupçonné de complicité avec les terroristes, le prévenu a, pour l'instant, surtout évoqué son passé de délinquant.

La première des 49 journées d'audience du procès emblématique des attentats terroristes, qui ont ébranlé le pays en 2015, a débuté ce matin au tribunal de Paris.

La cour d'assises spéciale de Paris va juger jusqu'au 10 novembre les 14 personnes accusées d'avoir «permis ou favorisé les actes perpétrés» par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.

PASSE D'ARMES - Les avocats de la défense et de la partie civile n'ont pas attendu longtemps pour s'écharper, ce mercredi, au premier jour du procès des attentats de janvier 2015. En cause : la demande de supplément d'information du conseil de l'un des principaux accusés. . Justice : video, Procès des attentats de janvier 2015 : la partie civile dénonce "l'indécence" de la défense.

RÉCIT - Évoquant une violence dont le choc n'est toujours pas retombé, les noms de quelque 200 personnes ont d'abord été égrenés par la greffière.